+ Xavier Charles + Martin Tétreault + Diane Labrosse |
TOUT LE MONDE EN PLACE POUR UN SET AMERICAIN |
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Ils sont circonscrits à l'intérieur d'un cercle bordé d'enceintes acoustiques,
au centre duquel cinq êtres humains tripotent, soupèsent, dissèquent,
répertorient, traitent, transforment, émettent. Cette expérience délicate
(non sans pointes d'intensité), hautement « texturale », élève l'esprit.
On en sort ragaillardi, reconnaissant à l'endroit des protagonistes de
cette vivifiante « sonosphère » !...» "The most successful
was the Saturday afternoon concert by Diane Labrosse (electronics), Martin
Tétreault (turntables etc), Xavier Charles (clarinet and electronics)
and French duo Kristoff K. Roll (household objects). The five were place
on a platform in the middle of the Colisée, and the audience was free
to walk around and observe the musicians at close range, which de-mystified
the process. The improvisation was powerful and atmospheric, dominated
by Labrosse's inventive use of samples taken from around her house. Tétreault
was drolly inventive, while Charles and K.K. Roll added splashes of colors".
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"ça sort d'où ma voix là ? ben de partout ! C'est la première fois qu'on utilise le Colisée de Bois-Francs de cette façon avec une scène au centre et un concert spatialisé. Les musiciens invitent le public à se déplacer dans la salle, c'est pour ça qu'il y a des chaises libres, pour avoir une perpective différente du concert ou si vous voulez marcher, vous déplacer d'un coté à l'autre de la salle (...) In english now !..." Michel .Levasseur Cinq musiciens se retrouve cinq jours à Radio Canada (Montréal), chacun a deux HP, et pendant cinq jours les déplace selon des envies communes ou individuelles. La musique est caillouteuse, assez violente, avant de partir et puisque le temps d'installation sera court à Victoriaville (paradoxe du travail de l'espace dans des lieux de performances temporelles), on décide que les 10 HP feront un cercle autour du public; ce cercle est constitué de différentes configurations stéréophoniques, ou biphoniques pour chacun. Là bas, nous nous installons au centre légèrement surélevé, chaque stand a une plastique très caractéristique, Diane, une seule machine plutôt année 90, Martin, petites électroniques, platines démantibulées, vinyls, couleurs 70, Xavier, membranes de H.P, petits éléments à jeter pour varier la couleur de la vibration, clarinette, table de mixage, petites électroniques, beaucoup de formes rondes, Jean-Christophe kyrielle d'objet, jouets, instruments traditionnnel-kitsh, valises pleines, échantillonneur, micro, table de mixage, Carole stand bi-face : vers le public très gros et très petits objets, bois, aluminium, grains à jeter, comme une poubelle renversée agitée, vers le centre intérieur petites électroniques, micros, tables de mixages, CD, MD un peu partout. Visuellement les stands évoquent des lutheries en cours de fabrication, la machine de Diane "plus finie" est contredite par son accès gestuel, des mains qui montent et descendent pour animer le son. Durant le concert, nous ne savons pas si il y a plusieurs publics, si nous jouons plusieurs musiques, ou parfois pour un seul auditeur proche de nous. C'est bien les différentes perceptions du son et leurs coexistences qui rendent le moment étonnant. La musique est beaucoup plus calme qu' à Radio Canada. Les HP sont loin de nous, la >spatialiation est une improvisation de chacun avec le volume, sa situation d'écoute avec ses deux HP et l'énergie spatiale collective... L'enregistrement ne rend pas toute cette énergie d'espace, il donne
une trace de la poésie du moment, mais en une réduction vers les points
stéréophoniques, pourtant il nous a plu suffisamment pour avoir envie
de le graver ! Le travail avec l'équipe d' Hélène Prévost s'est déroulé
dans une relation extrêmement intelligente, merci à eux. |
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